Journée de formation et d’échanges sur la problématique des violences conjugales et des violences intrafamiliales
En collaboration avec la CCMP, la sixième journée de formation et d’échanges sur la problématique des violences conjugales et des violences intrafamiliales (VIF) s’est tenue le Jeudi 7 novembre 2019 au Foyer d’Accueil Médicalisé (FAM), à Tramoyes. Destinée aux différents acteurs du territoire intervenant sur cette thématique, cette journée a regroupé de nombreux professionnels dont l’association d’Aide aux Victimes et de Médiation dans l’Ain (A.V.E.M.A), le Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (C.I.D.F.F.), la brigade de Gendarmerie de Miribel, la Maison Départementale de la Solidarité Val de Saône/Côtière (CD01).
L’objectif de cette rencontre
L’objectif de cette rencontre était de transmettre un niveau d’information commun à l’ensemble des acteurs du territoire et d’expliciter le rôle de chacun dans le traitement et la prise en charge des situations.
De nombreuses interventions
En matinée, plusieurs interventions furent particulièrement remarquées. L’intervention de la vice-procureure, Mme Caroline Mollier, a notamment été saluée par l’ensemble des acteurs du territoire. En présentant les différentes les mesures judiciaires mises en place pour les victimes et les auteurs de ces violences, elle a insisté sur le fait que toute atteinte individuelle, qu’elle soit physique ou psychologique, nécessite un certificat médical. Ce constat permettra en effet d’établir les orientations pénales et de constituer un dossier complet qui pourra ensuite être présenté devant la justice. De plus, elle rappela que « le dépôt de plainte n’est pas obligatoire dans le secteur des violences intrafamiliales ». En effet, la procureure, suite à diverses investigations, est en mesure d’auditionner une personne suspectée de violence alors même qu’aucune plainte n’a été déposée contre elle.
En dernier lieu, parmi les différents moyens mis en place pour permettre la protection des victimes, le téléphone grave danger, dont 5 sont actuellement en service sur le secteur du tribunal de Bourg-en-Bresse, permet d’estimer le niveau de danger des victimes et d’en informer la police dans les plus brefs délais. D’autres systèmes de protection sont également mis en place, notamment le bracelet électronique. Cette sécurité supplémentaire s’opère grâce à un travail de collaboration entre l’AVEMA et la procureure.
La face cachée
Les ateliers de l’après-midi ont également permis de clarifier certains points. En premier lieu, l’étude de plusieurs cas a mis en exergue l’absence de déterminisme sexuel en matière d’agression intrafamiliale. En la matière, tant un homme qu’une femme peuvent être victimes de telles violences. En second lieu, il apparaît que certaines victimes ne parviennent pas toujours à se qualifier en tant que telles. Dans de tels, seul le dialogue permet de faire avancer la victime dans son cheminement.
La projection du film « Buzz contre le sexisme », produit par des collégiens, a clôturé cette journée de formation.